On parle de plus en plus de guerre des talents, de la valorisation des experts et des hauts potentiels (high potentiel) à mesure que le nombre de seniors qui partent à la retraite s'accroît et que les pertes en savoir-faire deviennent problématiques. Le diplôme ouvre toujours, en France, les portes de l'entreprise. Même si son importance varie selon les entreprises, ce diplôme demeure un facteur déterminant pour être retenu comme haut potentiel. Il existe un lien très fort entre l’absence de diplôme et les difficultés d’insertion professionnelle. En effet, si, il y a quarante ans, les jeunes sortaient de l’école sans diplôme ni qualification dans des proportions nettement plus importantes qu’aujourd’hui, ils trouvaient en règle générale du travail. Tel n’est plus le cas de nos jours : le diplôme est, sinon une condition suffisante, du moins une condition nécessaire pour l’insertion professionnelle. Voici quelques morceaux choisis du rapport de la : Cour des comptes, « L’éducation nationale face à l’objectif de la réussite de tous les élèves – mai 2010 »
Un rapport de la Cour des comptes, rendu public mercredi 12 mai, dénonce le système scolaire français de plus en plus inadapté aux besoins des élèves.
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Une proportion considérable d’élèves - de l’ordre de 21% - ne maîtrise pas les compétences de base en lecture au terme de la scolarité : voir sur le Hub l’article sur la twittlittérature…
- 21,5 % des élèves de 3ème ne maîtrisent pas les compétences de base en français,
- 21,7 % des élèves de 15 ans ont d’importantes difficultés de lecture, selon l’enquête internationale PISA menée par l’OCDE en 2006,
- 21,3% des jeunes de 17 ans sont des « lecteurs médiocres » ou des lecteurs « à difficultés sévères », selon le test de 2007 de la journée d’appel de préparation à la défense (JAPD).
Ces enquêtes montrent également des évolutions analogues pour la part de mauvais ou très mauvais lecteurs : mesurée par les tests PISA de l’OCDE, elle est passée de 15% en 2000 à 21,7% en 2006 ; mesurée par le test de la JAPD, elle est passée de 20,5% en 2005 à 21,3% en 2007. Je vous fais grâce des résultats en mathématiques…
Une autre particularité révélée par les enquêtes PISA est que les élèves français sont réticents à prendre le risque d’une réponse fausse et préfèrent donc parfois ne pas répondre, à la différence des élèves d’autres pays. Les chercheurs expliquent ce comportement par la crainte des élèves français que leurs erreurs appellent une sanction, ce qui constituerait une caractéristique de notre système scolaire. On peut décemment se poser la question du comportement futur de ces élèves en entreprise : initiative, pro activité, goût du risque…
Les enquêtes menées par l’OCDE montrent que les élèves français sont parmi ceux qui expriment le plus d’anxiété vis-à-vis de l’institution scolaire et éprouvent le moins d’attachement à l’égard de leur établissement. Que dire du stress en entreprise et de la fameuse infidélité des jeunes…
Selon les objectifs fixés par la loi, l’enseignement scolaire vise à donner à tous les élèves un « socle commun de connaissances et de compétences » à l’issue de la scolarité obligatoire, à leur assurer « une qualification reconnue », et à « contribuer à l’égalité des chances», aucun de ces objectifs n’est atteint aujourd’hui.
La France se situe dans une position moyenne, tant sur le plan des résultats que des coûts de son système scolaire. Mais elle a surtout pour caractéristique d’être hors d’état d’atteindre simultanément les trois objectifs qui lui sont assignés par la Nation : la France est le pays de l’OCDE où le retard scolaire à 15 ans est le plus important - dix fois plus que les pays qui obtiennent les meilleurs résultats -, un de ceux où les écarts de résultats entre élèves se sont le plus accrus entre les deux dernières enquêtes de l’OCDE, et celui où l’impact de l’origine sociale sur les résultats des élèves est le plus élevé. La France ne peut pas laisser perdurer une situation qui entraîne inévitablement une plus faible aptitude à produire des qualifications et à délivrer des diplômes, sans compter le coût social induit par l’échec scolaire, qui pèse lourdement sur la société française tout entière.
Vous pouvez consulter le rapport entier sur : http://www.lacroix.com/illustrations/Multimedia/Actu/2010/5/12/rapportecole.pdf
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