dimanche 1 mai 2011

Absent ou présent, le salarié carrément méchant et le patron jamais content


La zone géographique, la taille de l’entreprise, l’âge du salarié, la taille de l’équipe, le sexe de l’employé influencent les chiffres du présentéisme qui atteint 61 % des coûts totaux relatifs à la santé dans une entreprise et de l’absentéisme seulement 10 % des coûts.
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Les entreprises françaises ont connu l’année dernière un taux d’absentéisme de 4%, soit 14,5 jours d’absence. Les disparités sont aussi fortes quand on compare les zones géographiques : l’Ile de France avec le plus faible taux d’absentéisme détrône cette année la région Rhône- Alpes. A l’opposé, c’est la région Méditerranée qui présente le taux d’absentéisme le plus fort avec un taux moyen affichant 7,39%, soit 26 jours d’absentéisme. La taille de l’entreprise : les PME (moins de 250 collaborateurs) font face au plus fort taux d’absentéisme avec 4,70%. Elles sont talonnées par les grandes entreprises (500 à 1000 collaborateurs) avec un taux d’absentéisme de 4,61%. L’absentéisme diffère selon les âges. Les résultats du Baromètre de l’Absentéisme montrent une corrélation entre l’âge et l’absentéisme : les salariés plus âgés enregistrent un absentéisme deux fois supérieur (5,21 % pour les plus de 51 ans) à l’absentéisme des salariés plus jeunes (2,34 % pour les moins de 30 ans).

Au-delà de la taille de l’organisation, c’est la taille de l’équipe et le sentiment d’appartenance du collaborateur à celle-ci qui apparaissent comme des critères déterminants. Ne pas être « noyé » dans une masse collective aide à prendre conscience de l’impact de son absence sur ses collègues et tend à mobiliser le collaborateur davantage. Individualiser le management et ne pas réduire l’équipe à une addition d’individus : valoriser la performance collective pour rendre les organisations de travail plus motivantes et plus efficientes. Développer la cohésion au sein des équipes devient dès lors une mission essentielle confiée aux managers. Dans les grandes entreprises, la taille des équipes joue un rôle déterminant : plus celle-ci sera restreinte, moins élevé sera son absentéisme. La santé des salariés est d’abord l’affaire des managers, même s’ils sont confrontés à des difficultés de positionnement, les managers de proximité sont les premiers acteurs de la santé des collaborateurs.

Le sexe :- Les hommes traînent plus, le soir, dans les entreprises : ils réseautent pour obtenir des informations, des relations, de la visibilité : indispensable de parler du match de foot de la veille pour la promotion ! Or le présentéisme est un des éléments provoquant des différences de salaire entre hommes et femmes. Donc, il ne faut pas rémunérer le temps de présence !
- Les femmes s’attardent moins dans l’entreprise, occupées par les obligations familiales qu’elles assument encore aujourd’hui beaucoup plus que les hommes. Mais quid des coûts pour la Sécu ? Les femmes consomment beaucoup de médicaments anti stress, de somnifères, d'anxiolytiques... Or le stress au travail devrait être une affaire d’entreprise pas de pharmacien. Parallèlement, on sait que c’est dans les entreprises ayant une crèche ou une conciergerie, qu’on enregistre les taux les plus bas d’absentéisme.


Présents mais inefficaces : Le présentéisme correspond à des personnes qui sont bien présentes au travail mais qui ne parviennent pas à se concentrer avec efficacité. Le niveau de stress et Nescafé favorisent l’inefficacité des collaborateurs. Les entrepreneurs pourraient bien en avaler de travers leur «petit noir». La sacro-sainte pause-café occuperait... 188 jours et 21 heures dans la carrière professionnelle d'un employé, à raison de 24 minutes par jour !
Le tout déboucherait pour les entreprises sur une perte de productivité annuelle évaluée à 490 € par salarié. Si l'on prend en compte une entreprise de 35 salariés, le coût global annuel se monte tout de même à 17.000€. Mais sur un plan managérial, remettre en question la pause café pourrait également constituer une erreur, tant ce moment de convivialité semble constituer un outil de cohésion pour l’équipe.


Absents mais productifs : Certaines entreprises permettent à leurs salariés de travailler de chez eux. D’après l’Insee, 65% des entreprises de plus de 250 salariés et 19% des PME y ont recours périodiquement. Mais la France est encore en retard : avec 7% de salariés en télétravail, elle se classe au 13e rang des pays de l’OCDE.
Moins de bureaux signifient moins de mètres carrés à louer, moins d'électricité et de papier consommés… et de belles économies à la clé, les employeurs peuvent y trouver leur intérêt. Un "télétravailleur" coûte entre 15% et 20% moins cher qu'un salarié présent dans les locaux, selon l’Association française du télétravail et des télé-activités (AFTT).
Au-delà des gains financiers, un autre argument promet de séduire plus d’une entreprise. Un employé travaillant de chez lui est de 15% à 25% fois plus productif. C’est logique : Il passe moins de temps dans les transports, n'est pas dérangé par ses collègues, et par conséquent, est plus disponible pour travailler.


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