La caractérisation d’une génération est loin de ne faire référence qu’à l’âge.
Bien que, dans leur ensemble, les études concordent sur l’existence de trois générations dans la vie professionnelle, il subsiste néanmoins des divergences chez les chercheurs sur la façon de désigner ces générations et plus précisément sur les dateurs permettant de les situer sur une chronologie. Pour autant, la plupart des chercheurs se rejoignent à propos des événements historiques, sociopolitiques et économiques ayant marqué chacune des cohortes générationnelles. De plus, une approche qualitative, non mesurable, définit une génération comme un groupe d’individus ayant les mêmes tendances structurantes.
Pour plus d'infos cliquez:
Ainsi les caractéristiques générationnelles comportent des critères quantitatifs et qualitatifs liés à l’individu comme l’âge, bien sûr, mais aussi le parcours professionnel et la formation, liés à l’environnement social et aux ruptures ou aux changements que les personnes ont pu vivre dans l’entreprise.
Les critères générationnels liés à l’individu concernent sa classe d’âge, sa formation et son cursus professionnel. Passons sur son âge. Qu’est-ce qui peut dans sa formation nous indiquer sa génération ? Tout d’abord son niveau de formation : par exemple, la proportion de bacheliers sur une génération est passée de 3 % en 1945, à 25 % en 1975, pour atteindre 65,6 % en 2009. Ensuite, son domaine de formation, évidemment l’aérospatial, le nucléaire ou les énergies renouvelables marquent une époque.
Quant à son cursus professionnel, les marqueurs sont les suivants : encore une fois les domaines d’activité, puis la diversité des métiers (certains apparaissent : community Manager, Infographiste…, d’autres disparaissent : porteur d’eau, copistes, laquais !…), ou encore le type d’entreprise (échoppes, ateliers, manufactures, Grands groupes, start-up, micro entreprises…) et enfin les lieux de l’emploi (les bassins miniers, les filatures, la Silicon valley).
Les caractéristiques permettant de déterminer une génération sont aussi liées à l’environnement proche ou éloigné.Quand l’environnement est proche il s’agit d’envisager l’économie (évolution du marché : local, national ou mondial, de la monnaie : Ecus, Francs et Euros, de la consommation), la technologie (robotique, informatique) et la politique (de sortie de guerre ou de crise, de droite, de gauche, planifiée, libérale…)
Quand l’environnement est éloigné c’est-à-dire que la génération subit des influences indirectes. Sociologiques (démographie, travail des femmes, parité) ou géopolitiques (l’ouverture des frontières, la libre ou pas circulation des biens et des personnes).
En dernier lieu les caractéristiques permettant de déterminer des générations en entreprises sont liées à l’organisation.
Les organisations de travail contemporaines sont désormais imprégnées d’une grande diversité sur le plan des générations. En effet, les travailleurs « Y » et « X », les « baby-boomers » et quelques « vétérans » cohabitent les uns avec les autres. Cette organisation a pu vivre soit des changements soit de véritables ruptures.
Les changements culturels des valeurs et de l’image de l’organisation (« travail, famille, patrie » ; « tu gagneras ton pain à la sueur de ton front », société des loisirs, génération 35 h, « travailler plus pour gagner plus », « travailler mieux pour être bien » « Bonheur national brut contre PIB »…). Sur l’image, on pourrait parler des entreprises apprenantes, éthiques, écologiques et responsables…
Enfin, l’organisation a connu des ruptures historiques : technologiques (au travers de l’utilisation des machines, des robots et des outils de communication : les blogs, les sites wikis, les podcasts ou autres sites de réseaux sociaux….) et managériales (OST, directif, paternaliste, participatif…)
Donc à chaque génération correspond une vision du monde conceptualisée selon des moments clés vécus par un même groupe de personnes sur les plans politique, social et économique. Ce « vécu » commun façonne les postures, les valeurs et les motivations de chaque génération.
Dans ce texte, j’ai introduit :
3 paramètres de 1er niveau : individu, environnement, organisation
7 paramètres de 2ème niveau : formation, classe d’âge, cursus professionnel, influences proches éloignées, rupture historique et changement culturel
16 sous critères dont je vous fais grâce !
Alors après cette analyse, je me permets une remarque de « petit calibre » parlons simplement de 3 générations : les seniors, la génération x, la génération y.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire